En ce milieu du mois de décembre 1893, Gaston Doumergue vient d’être élu député de la deuxième circonscription de Nîmes. Il succède à son compatriote Emile Jamais, décédé subitement le mois précédent.
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GASTON DOUMERGUE HISTOIRE |
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Il faut aujourd’hui l’union des cœurs et des volontés. Il faut l’oubli de tout esprit de parti jusqu’à ce que l’effort que j’ai demandé ait réussi. Cet effort durera d’autant moins de temps que l’union aura été plus sincère et plus agissante. Gaston Doumergue 10 octobre 1934 Il est élu! Mme Doumergue, Gaston est élu ! J’en étais sure et, vous verrez, mon fils fera son chemin avec l’aide de Dieu. Ses débuts dans la politique |
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En ce milieu du mois de décembre 1893, Gaston Doumergue vient d’être élu député de la deuxième circonscription de Nîmes. Il succède à son compatriote Emile Jamais, décédé subitement le mois précédent.
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En juillet 1881, bachelier ès-lettres, il choisit de se spécialiser dans la connaissance du droit en vue d’une carrière d’avocat. Licencié de la Faculté de Droit de Paris, Doumergue commence sa carrière au barreau de la Cour d’Appel de Nîmes. Parce que ses débuts sont laborieux, parce que la vie d’une préfecture de province lui paraît monotone, parce qu’il veut voyager et connaître le monde, Doumergue obtient avec l’appui de son compatriote Emile Jamais, sous-secrétaire d’Etat aux Colonies, un poste à Cholon, en Indochine. Muté en Algérie en 1892, il est juge de paix dans la province d’Oran. L’Afrique du nord, les mœurs de ses populations l’intéressent, il visite et étudie le pays lorsqu’en novembre 1893, E. Jamais, député de la deuxième circonscription de Nîmes décède tout à fait brusquement. Après le deuil et les regrets, les Aigues-Vivois souhaitent qu’un des leurs prenne la suite du disparu et continue à représenter le village et le Gard. Un comité électoral soutient la candidature de Gaston Doumergue dont le principal adversaire est le maire de Nîmes, Gaston Maruéjol.. [ Ses débuts ] [ L'ascension ] [ Election ] [ Dates ] [ L'hommage ] L'ascension d'un homme politique
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En 1913, Doumergue est nommé Président du Conseil (l’équivalent de notre premier ministre avec plus de pouvoirs). Ce poste de grande responsabilité lui permet d’appliquer ses talents de négociateur. En avril 1913, ses discussions avec le ministre anglais des affaires étrangères préparent la venue du roi Georges V et permettent de renforcer l’entente cordiale. Au début de 1917, G. Doumergue se rend à Saint-Pétersbourg, auprès du tsar Nicolas II. Il s'agit de convaincre le souverain de soutenir la France qui souhaite la division de l’Empire allemand. Au cours de l’entrevue, il rappelle au tsar qu’il a déjà eu l’honneur de recevoir le souverain lorsqu’il était magistrat en Indochine. Le futur tsar, alors Grand Duc de Russie, était en visite et Doumergue avait organisé sa réception. L’évocation de ces souvenirs met en confiance le tsar qui accepte officiellement le projet présenté. Le soir même, Doumergue réussit à convaincre l’impératrice. Ce plan n’a pas eu de suite à cause de la révolution d’octobre et du changement de régime politique de la Russie. |
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[ Ses débuts ] [ L'ascension ] [ Election ] [ Dates ] [ L'hommage ] Son élection L’élection de Gaston Doumergue à la présidence du Sénat, en 1923, semble mettre un terme à une carrière bien remplie. L’année suivante, la démission de Millerand, Président de la République, entraîne une nouvelle élection. Peu attiré par cette charge ou habile manœuvre politique, Doumergue ne se déclare pas candidat. Ses amis appellent cependant à voter pour lui. Il est élu (grâce aux votes des députés et sénateurs de droite), devançant largement son principal adversaire, le mathématicien Painlevé. Le banquet organisé par «Les Enfants du Gard à Paris» pour fêter les trente ans de carrière de G. Doumergue était prévu en juin 1924. Cette réunion, chaleureuse et fervente, est l’occasion pour tous les amis du Président de célébrer ses succès et sa récente élection.
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En juin 1924, Gaston Doumergue est élu président de la République. La prédiction de sa mère s’est réalisée mais elle n’est plus là pour le féliciter et pour se réjouir. En trente ans il a gravi et occupé tous les échelons de la carrière politique.
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Le septennat Doumergue se déroule dans une période difficile de l’histoire de France : la crise financière de 1929 a de graves conséquences sociales et humaines. Le Président œuvre pour la défense de la République et du pays (sous la Troisième République, les pouvoirs du président sont bien plus limités que maintenant). Son retour au pays |
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La première visite du nouvel élu est pour le pays de ses origines, il vient à Nîmes et à Aigues-Vives, les 12 et 13 octobre 1924. Une foule composée d’une multitude d’admirateurs, venus de tout le Midi, l’acclament. Le maire d’Aigues-Vives, Albert Fournet, accueille son compatriote, ému devant tant de liesse et de joie. |
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[ Ses débuts ] [ L'ascension ] [ Election ] [ Dates ] [ L'hommage ] l'hommage de la nation
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L’annonce du décès du Président, le 18 juin 1937, stupéfie, consterne les Aigues-Vivois, amis et connaissances qui l’avaient rencontré la veille, souriant, simple et cordial comme toujours. L’hommage de la nation a lieu à Nîmes, place des Arènes, «une écharpe tricolore ceinture le monument romain, au centre sur un immense écusson noir, une longue palme de branches d’olivier y est fixée». Au temple d’Aigues-Vives, le service religieux célébré par le pasteur Armengaud réunit la population du village. Paul Pattus, maire depuis 1935, prononce au nom de ses concitoyens, place E. Jamais, le discours d’adieu «au plus illustre des enfants du pays». Il rappelle «l’ascension de l’homme politique et les honneurs accordés à l’intelligence et au travail de celui qui les méritait et n’avait qu’un souci, l’intérêt général». Quelques jours après, le conseil municipal est informé que G. Doumergue, par testament, lègue à la commune sa maison natale et sa bibliothèque. Encore aujourd'hui, le souvenir de l'homme est présent à Aigues-Vives et dans ses traditions On le sait moins, Gaston Doumergue était aussi un grand amateur de taureaux et des traditions de la "Bouvine" (Voir sur aiguesvives.tv les photos et vidéos de ces jeux taurins traditionnels en Camargue, sans mise à mort). En tant que tel il fonda les arènes d'Aigues-Vives. Aujourd'hui encore, les clubs taurins d'Aigues-Vives et certains manadiers de Camargue rendent hommage à cette passion de Gaston Doumergue, comme par exemple avec le taureau "Gastounet" qui fait souvent partie du programme de la fête votive d'Aigues-Vives. Gaston Doumergue passait aussi pour apprécier le jeu de pétanque. Le club des joueurs et joueuses de pétanque d'Aigues-Vives, s'ennorgueillit d'avaoir compté parmi ses membres de l'époque, le président Gaston Doumergue.
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Les principales dates de la vie de Gaston Doumergue : -1863 : Naissance de Gaston Doumergue à Aigues-Vives -Etudes secondaires au lycée de Nîmes, licence en droit et doctorat à Paris. -1890 : Substitut à Hanoï. -1893 : la mort prématurée d’Emile Jamais déclenche son engagement dans la vie politique ; il devient député de Nîmes, réélu jusqu’en 1910. -1895-1896 : Secrétaire à la Chambre des Députés. -1902 : Ministre des Colonies. -1905 :Vice-Président de la Chambre. -1906 : Ministre du Commerce, de l’Industrie et du Travail. -1908 :Ministre de l’Instruction publique et des Beaux Arts. -1910 : Sénateur. -1913-1914 : Président du Conseil et Ministre des Affaires étrangères. -1915 : Ministre des Colonies. -1917-1924 : Président du Sénat en 1923. -1924-1931 : Président de la République (515 voix sur 830 votants). - le 1er juin 1931 Gaston épouse Jeanne-Marie Gaussal. -1934 : Rappelé à la Présidence du Conseil suite aux émeutes du 6 février. -1934, 8 novembre : retour à Tournefeuille. -1937 : Gaston Doumergue décède le 18 juin à Aigues-Vives.
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